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Qui s’intéresse à la santé des chômeurs ?

À la fin de cette semaine, le gouvernement devrait annoncer les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs et promet un durcissement. Ce sera la troisième réforme de l’assurance-chômage en six ans, après deux réformes contestées en 2019 et 2023.

Ces dernières ont globalement augmenté la durée de cotisation pour prétendre à des indemnités dont le montant est réduit. On retrouve là les instruments d’une injonction récurrente au « Je traverse la rue et je vous en trouve (sous-entendu du travail) » selon la formule du président de la République Emmanuel Macron. La pression exercée s’accroît de plus en plus…

Sortir les mères seules de la pauvreté grâce à l’emploi : mais quel emploi ?

Les « familles monoparentales » reviennent périodiquement sur le devant de la scène médiatique, particulièrement en période de crise. En fonction de l’actualité sociale et politique, se trouve ainsi convoquée la figure de la mère-courage, méritante, vaillante et fière sur les ronds-points pendant le mouvement des « gilets jaunes » en 2018-2019 ; ou bien celle de la mère dépassée, qui laisse traîner son fils lors des « révoltes urbaines » comme à l’été 2023 à la suite de la mort de Nahel, jeune homme de 17 ans tué par un policier durant un contrôle routier.

Les parlementaires et les pouvoirs publics se penchent actuellement spécifiquement sur le sort des familles monoparentales. Plusieurs propositions de loi sont à l’étude visant à lutter contre la précarité des familles monoparentales. Une mission gouvernementale est également en cours. La délégation aux droits des femmes du Sénat a préalablement produit un rapport d’information qui reprend la principale conclusion de l’état des savoirs sur les familles monoparentales commandité par la Cnaf et paru en septembre 2023 : les familles monoparentales sont confrontées à un cumul de difficultés et d’inégalités, de genre en particulier, globalement impensé.

Doit-on être gentil au travail ?

Au fil des dernières années, l’importance de la gentillesse au sein du milieu professionnel s’est accrue, devenant un élément central de la gestion des organisations. Cet « acte de bonté », comme défini par l’Oxford Learner’s Dictionaries, met en outre en relief le choix actif et délibéré de manifester compassion et empathie envers les autres.

Cela sous-entend que la gentillesse n’est pas simplement une caractéristique passive, mais une manière proactive d’interagir avec les autres. L’American Psychology Association (APA) décrit la gentillesse comme :

« une action bienveillante et utile dirigée intentionnellement vers une autre personne. On considère souvent que la gentillesse est motivée par le désir d’aider autrui et non par le désir d’obtenir une récompense explicite ou d’éviter une punition explicite. »

L’accent est mis ici sur les motivations sous-jacentes des actes de gentillesse, en soulignant qu’ils sont ancrés dans une véritable intention altruiste plutôt que dans la recherche d’un gain personnel ou d’évitement de conséquences négatives.

Les recherches existantes sur la gentillesse au travail mettent en avant ses effets positifs, notamment l’amélioration de la satisfaction au travail, la réduction du stress et le renforcement du bien-être mental et de la productivité. Les actes de gentillesse génèrent un effet d’entraînement, favorisant un environnement propice à la coopération. Ils renforcent aussi la confiance mutuelle.

Malgré ces résultats encourageants, il faut noter que certains aspects de la gentillesse au travail demeurent peu explorés, notamment en ce qui a trait au lien avec le leadership ou encore à ses limites pour le bon fonctionnement des organisations.

Travailleurs (et) pauvres : un choix politique ?

Tel est ce que déclarait Olivier Dussopt, alors ministre du Travail, fin octobre au Télégramme, commentant la loi Plein emploi finalement promulguée le 18 décembre. Le discours politique a ceci de paradoxal qu’il continue de préconiser de lutter contre la pauvreté par le travail tout en déplorant dans le même temps l’existence de travailleurs pauvres.

Être travailleur et pauvre n’est pas une situation paradoxale. D’un point de vue statistique est considéré comme travailleur l’individu qui a travaillé contre rémunération au moins une heure. Est défini comme pauvre, l’individu dans le ménage dont les ressources annuelles sont inférieures à l’équivalent de 13 890 euros annuels pour une personne seule (20 850 euros pour un couple sans enfant), soit 60 % du niveau de vie médian. Il n’y a donc pas de mystère : si vous travaillez, mais peu, alors vous serez travailleur pauvre, à moins que les ressources d’un éventuel conjoint soient suffisantes. Dans un monde où le minimum social est faible et où il existe de la pauvreté et des emplois à temps partiel, il y aura toujours des travailleurs pauvres.

La solution généralement proposée est de verser des compléments de revenus pour travailleurs pauvres ce qui permet de lutter à la fois contre la pauvreté laborieuse et de donner des incitations supplémentaires aux bénéficiaires des revenus d’assistance pour sortir de la « trappe à pauvreté ». En France, la question des incitations à la reprise d’emploi se pose au moins depuis la mise en place du revenu minimum d’insertion (RMI) en 1989 puis son remplacement par le revenu de solidarité active (RSA) en 2009. Selon un certain discours, les allocataires des minima sociaux seraient prisonniers de cette trappe à pauvreté car peu incités à fournir l’effort de trouver un emploi pour un revenu supplémentaire finalement pas si éloigné de ce qu’ils touchent déjà. L’idée du RSA était de continuer à percevoir une partie de son revenu de base en plus de son salaire pour pousser à prendre un travail.

Les femmes et les hommes sont-ils égaux face au télétravail ?

Près de 4 ans après le début de la pandémie mondiale de Covid-19, au cours de laquelle le télétravail s’est particulièrement développé, l’enquête de l’Observatoire du télétravail de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT, publiée le 6 décembre dernier, permet de dresser un état des lieux. Il en ressort notamment que les femmes se montrent particulièrement adeptes de cette forme de travail, alors même qu’elle se décline pour elles de manière moins favorable.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à souhaiter télétravailler davantage. Rien d’étonnant, puisqu’en réduisant les temps de transport, le télétravail offre la perspective d’une meilleure articulation des temps professionnels et familiaux, dont la gestion repose principalement sur les femmes qui effectuent la majeure partie du travail domestique avant comme pendant la pandémie.

Mais cette aspiration des femmes au télétravail est également intimement liée aux conditions d’exercice de l’activité professionnelle en présentiel. Sur site, elles bénéficient en moyenne de moins de libertés dans l’organisation de leur temps de travail, pouvant moins souvent que les hommes modifier elles-mêmes leurs horaires ou s’absenter en cas d’imprévu, y compris à poste équivalent. Le télétravail leur promet ainsi une plus grande autonomie.

Enfin, dans la mesure où elles occupent plus souvent que les hommes des métiers en contact avec le public et sont plus exposées à effectuer du « travail émotionnel » avec la clientèle ou les collègues, le télétravail peut leur apparaître plus encore qu’aux hommes comme un moyen de se ménager des plages de travail avec moins d’interruptions et plus de concentration. Les télétravailleuses sont d’ailleurs plus nombreuses que les télétravailleurs à considérer que cette forme de travail leur permet de gagner en efficacité et une meilleure productivité, tout en étant moins sensibles qu’eux aux éventuelles déperditions d’information.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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